Menteurs patentés
Le plus surprenant avec les menteurs patentés, c’est qu’ils finissent par croire eux-mêmes à leurs mensonges. On peut démontrer à monsieur Lambolez qu’il ment, que ses propos sont faux, il persiste et signe. Il ose même afficher ses mensonges aux yeux de tous.
Le nouveau numéro de la Pravda municipale en est le parfait exemple : mensonges, demi-mensonges, mensonges par omission et pourtant, on ne peut pas dire que les textes soient abondants.
- les nouvelles méthodes de gestion générant des économies : monsieur Lambolez a démontré qu’il ne connaissait rien en comptabilité publique et que cela ne l’intéressait pas. La maîtrise des dépenses a été entreprise avant son élection pour le financement de la nouvelle école, en prévision de la baisse de la dotation de l’Etat et de la réforme des rythmes scolaires. S’il avait été conscient de ces problèmes, il n’aurait pas porté au maximum les indemnités des élus et créé quelques emplois familiaux. En fait d’économies, il confond le solde positif entre les recettes et les dépenses, situation qui existait bien avant lui mais qui cette année est en sérieuse diminution. C’est pour le dissimuler qu’il parle de plus d’un million d’euro sur deux ans car au rythme des dépenses de 2015, dans un ou deux ans, les dépenses dépasseront les recettes.
- la diminution de l’endettement : là encore, il oublie de dire que l’action a été menée bien avant son élection. Combien de temps pourra-t-il profiter de la cagnotte ?
Les projets : comme à son habitude, il affirme, il promet alors même que bien des incertitudes existent :
- le parc intergénérationel : voulu sur une zone inondable réservée pour un bassin de rétention destiné à protéger le cœur de village des crues, il faudra attendre les résultats d’une étude hydraulique et peut être même la révision du PLU. Déjà, il a fallu reporter la construction du boulodrome couvert car monsieur Lambolez ignorait que le ruisseau de Ravanières peut déborder.
- Une salle de sport devant le gymnase : pour quelle mystérieuse raison le permis de construire ne porte actuellement que sur une toiture et ses piliers ? Trop compliqué de faire un dossier sérieux avec sécurité et accessibilité ? Quant au confort, si un jour il y a des murs en bardage métallique, orientée plein sud, sans isolation, on pourra toujours l’utiliser comme sauna.
- Les hangars municipaux : on ne peut plus parler d’ateliers municipaux car les permis ne comprennent aucun aménagement ni branchements réseaux. Pour les sanitaires, les employés auront la nature environnante et le canal ?
- la patinoire payée entièrement par les sponsors : en fait 14 000 euros versés par les entreprises partenaires mais 32 000 euros pris dans la cagnotte du principal sponsor, c’est-à-dire le contribuable saint-andréen.
- Curage des cours d’eau : nous avons le seul maire de la région qui a attendu deux ans avant de s’inquiéter du problème et encore, parce que cela lui a été reproché en conseil municipal.
- Les logements sociaux : évidemment, on ne va pas dire que ce projet ne doit rien à monsieur Lambolez sauf l’attribution d’un logement à un adjoint et autres faveurs.
- La révision générale du plan local d’urbanisme : 4 lignes pour annoncer la procédure la plus importante pour le développement de la commune durant les dix prochaines années mais comme la revue a été distribuée après la réunion publique, on n’est guère surpris du peu de participants. Heureusement, les absents n’ont pas perdu grand-chose.
- Rénovation des anciens bains-douches : monsieur Lambolez critique régulièrement l’achat de la maison Bertrand mais pour accueillir des associations, pour le même coût ne vaut-il pas mieux aménager un bâtiment sans étage ? Dans un cas comme dans l’autre, il faudra environ 300 000 euros.
- Aux oubliettes les ampoules gratuites pour les habitants ? Ce n’est pas une grosse perte, juste de quoi éclairer un couloir. Il ne fallait pas être une lumière pour se rendre compte que la procédure n’était pas régulière et qu’il n’y avait aucune garantie de sérieux du fournisseur.
- Sérieux retard ou oubliettes pour le parking derrière la mairie faute de s’être renseigné et concerté avec les vendeurs.
- Plus aucune programmation pour une maison des associations : le coût des travaux à envisager aurait-il enfin été étudié ?
Jean-Pierre Péchin